La route entraîne toujours et encore en avant, dans un mouvement qui semble ne jamais devoir se terminer. Encore un peu plus loin, c’est encore plus grand, plus large.
Dans les recoins de ces immenses étendues la vie semble irréelle et comme sortie d’un livre, elle est pourtant réelle et spontanée. Tout est clair et en même temps mystérieux, ouvert et inaccessible, étrange, merveilleux.
Ici, la vie évolue selon ses propres lois et règlements dictés par une nature qui règne, administre, domine. Parfois elle nous impressionne par sa beauté et résonne en nous profondément, d’autres fois elle se montre invincible, implacable et montre à l’homme sa juste place.
C’est presque une dimension différente qui se révèle, avec d’autres attentes, d’autres valeurs : le regard qui se perd sur l’horizon, le sapin de noël que l’on décore directement dans la forêt, la contemplation de la rivière.
Et ainsi vont les jours, suivis par d’autres jours, les années suivent les années et les siècles, les siècles.
Et dans la forêt, un arbre pousse, Et derrière cet arbre, il y a un arbre, Et derrière celui-là, encore un autre…